Avant match :

Ils croivent peut être qu’on les a pas vus venir.

Gros comme une maison, leur stratégie. A peine on sait qu’on monte que déjà ça frappe au portillon. Brice Mach et Rémi Talés (celui qui a si bien maitrisé le théorème de Wilkinson en 2013), nous font passer une vidéo (à voir sur la page de l’USI rugby) ou ils nous encouragent et nous félicitent. Allons allons messieurs, un peu de calme. Le président a dit dans le journal que, certes on allait recruter, mais qu’on allait continuer à faire notre marché dans le circuit court, le local. Bien sur qu’on vous aime bien, mais c’est pas parce qu’on a des résultats qu’on va faire signer les premiers venus.

Désolé pour vous les gars et pour Christophe Sam’s qui pensait déjà à sa commission, mais on va rester sur la même ligne de conduite et se contenter de former comme on veut.
Tout ça pour dire que ce dimanche on retourne à Ussel pour la troisième fois de la saison. La première on était revenu tout nu, la deuxième c’était dimanche dernier on repartait avec le bonus défensif et la montée, donc si on reste dans la logique de progression, cette troisième fois on devrait revenir avec la victoire.

Sauf que les autres ils vont pas vouloir.

Ils vont vouloir nous mettre des bâtons dans les trous et faire en sorte de passer aussi. Les gantiers contre les mauvais noirs, l’affiche est belle. Par contre je suis pas sûr que chez les gantiers, y en ait beaucoup qui savent fabriquer des gants. Alors que chez les mauvais noirs, y en a plein qui peuvent être mauvais. Au moins nous, on triche pas sur la marchandise. On annonce des trucs et ont peut les faire.
Sinon, pour la petite histoire, la page du rUSIgby comptait 600″ j’aime” avant les phases finales, et se trouve aujourd’hui à 898 « amis ». Rien que l’article sur les dames et demoiselles, a été lu plus de 9300 fois. Ça fout un peu la pression et je vais être obligé d’être sérieux et d’écrire que des choses vraies. Je commence d’ailleurs à l’instant en publiant la photo que m’a envoyé un joueur de Saint Cernin qui, ivre mort en septembre, avait parié sur la descente de Moulins et la montée d’Issoire sur « Parions sport

Après match :

 L’homme du match !!! Victoire 23-14.
No scrum, no win…t’as qu’à croire fiston !

Je sais pas qui c’est qui a inventé ce proverbe, mais ce n’était certainement pas un issoirien. Avoir une mêlée ne suffit pas, faut autre chose. De l’humilité et du jeu par exemple. Et c’est ce qu’avait décidé de faire les mauvais noirs. Envoyer du ballon et faire courir les autres. Bingo ! Et encore, on s’était dit que si ça se passait mal, tant pis, on envoyait Robin (l’homme du match) marquer deux ou trois essais, mais y a même pas eu besoin. On a su rester solidaire et se nourrir des erreurs rouge et noir. Dubost (homme du match) ou même Benech (homme du match) ont envoyé du bois en défense. Morillat (homme du match) a su tenir sa place face à un tout tatoué monstrueux physiquement mais c’est tout. Gite (homme du match) a tenu son rôle à merveille. Butor de la Vallées verte a été aussi élu homme du match en compagnie du vieux Solignac (homme du match). Même Tess (homme du match) a réussit à nous faire rire sur une relance. Mais là ou on a été bon, c’est bien derrière grâce à Germa (homme du match) et au vieux Gaillard (homme du match) qui ont su distribuer des bonnes gonfles à lubi (homme du match) et Amblard (homme du match). Chabaud (homme du match) et Caliste (homme du match) ont relancé encore et encore, à rendre fou et la moitié des autres. Il en manque un. Je sais. Et celui là, c’est l’homme du match : un qu’on n’échangerait pas, même a moitié cuit et tordu de partout, contre un des piliers adverses : Mika Desserre.
Vous l’avez tous compris, aujourd’hui, l’homme du match c’était l’équipe : Les 15 et les 8 remplaçants. Pas un ne s’est échappé et comme ça, à chaud, c’est quand même super compliqué de faire un résumé drôle, quand on voit le match que les mecs ont sorti. Je vois pas qui pourrait les arrêter. Peut être Ennezat. Les copains de la Limagne ont gyrobroyé leurs adversaires en quart de finale deuxième série, 75 à 8, et ça méritait bien une petite ligne sur le rUSIgby.

Après après match :

Bon OK, d’accord, hier soir on était dans l’euphorie de la victoire. On s’est tous embrassé, félicité, tapé dans les mains.

Certains avaient même les larmes aux yeux, tellement cette bande de jeunes nous a fait plaisir. Et c’est vrai que c’était une belle journée. La presque parfaite bonne journée : les supporters issoriens étaient venus en nombre et pas mal d’amateurs de rugby d’Auvergne avaient aussi fait le déplacement. Le club d’Ussel avait refait son stock de bière dans la semaine. En plus, Il faisait beau. Les coachs ont su mettre au point une stratégie gagnante. Les 23 mecs présents se sont arraché comme des fous pendant les 80 minutes. Le capitaine nous a sorti sa grave blessure juste avant la mi-temps pour récupérer un peu d’oxygène. Tout allait bien. En face, les autres, bien qu’impressionnant, ont jamais pu déployer quelque chose de concret. Et à la fin c’est Issoire qui gagne. Alors, on facebooke, on tweete, on téléphone et malheureusement on s’égare. Et là, c’est Le geste bête, l’erreur de jeunesse, la faute de gout.

Les joueurs ivres de joie se congratulent dans les vestiaires, le champagne coule à flot et comme c’est de coutume en ce moment, tous se regroupent pour le selfie immortalisant cet instant quasi historique. Mais bordel de dieu !! Qu’est-ce qu’il leur a pris ? Avec cette victoire on devenait enfin crédible aux yeux des autres. On était enfin légitime et on méritait vraiment notre place en fédérale 2 sans rien ne devoir à personne. Mais non, trop simple, trop bien et il a fallu que ce soit Dubourgnoux, celui qui a les bras les plus courts qui fasse ce selfie immortalisant la victoire. Alors on le voit qu’à moitié et on sent bien que même sur la pointe des pieds, il en a bavé grave pour arriver à prendre cette photo. La prochaine fois, tant qu’à prendre un blessé pour le selfie, prenez Alix, il a des bras de 8 mètres de long et au moins tout le monde sera sur la photo.

Faut tout leur apprendre.