On peut dire qu’avant ce dernier match de championnat à Issoire on a eu peur. Une peur stressante autant que brutale. En effet pendant cette mini trêve, alors qu’on sentait revenir le printemps, notre ami Butor à bien faillit se résoudre à déclarer forfait pour le restant de la saison. Lors d’un entrainement et sur un banal lancement de jeu, notre valeureux deuxième-troisième ligne à glissé sur un contre pied et s’est retrouvé genoux à terre. Un cri strident à alors déchiré l’ensemble du complexe sportif.
Le temps s’est arrêté.
Tous les joueurs restaient figés devant un tel déchirement. Même les footballeurs sur le terrain d’à coté se sont sentis obligés de stopper leur entrainement. Butor, à terre se tordant de douleur. Une image insoutenable. Mais le pire restait à venir : voir de plus prés la gravité de la blessure. Seul Dédé, notre coach au cœur solide se sentait le courage de regarder. Les autres préférant tourner la tête et rester sur une belle image du solide Butor. Le président présent sur le bord de touche, envisageait déjà de porter plainte contre les services techniques de la mairie pour non entretien du stade annexe. Quand Dédé demanda à butor de dégager ses mains de la blessure, il se sentit tourner de l’œil. Le genou de Butor présentait une écorchure d’au moins 3cm2 d’où commençait à sortir un infime filet de sang.
Une horreur ! Butor pleurait, Dédé flanchait et même le solide Ludo en oublia de prendre une photo. Que faire ? Aller chercher le brancard ? Appeler les pompiers ? Que nenni ! Butor est un montagnard, un pur, un dur. Ayant repris ses esprits à une vitesse incroyable, il se releva en serrant les dents, et se dirigea en direction des vestiaires en refusant l’aide de quiconque et sans se retourner. Et malgré la douleur, il fouilla dans son sac pour en extraire une boite, ou plutôt la boite de pansement qui mettra un terme à sa souffrance. Pas n’importe quel pansement : Mercurochrome : le pansement des héros (2,61 euros la boite de 10 chez Carrouf).
Et d’un geste sûr, il tamponna la terrible blessure de quelques produits miraculeux et cacha le tout du pansement des héros. De peu certes, mais on peut dire que le drame à été évité et heureusement que Ludo avait lui aussi retrouvé ses esprits et qu’il a su prendre la photo qui immortaliserait ce geste d’un héros des temps moderne.
Quant au match… Si vous non plus vous n’avez ni Bein, ni Canal, ce n’est pas la peine de s’énerver. France Télévision (la chaine du rugby) à préféré diffuser le match Toulon-Leinster.
Une fois de plus le rugby auvergnat se sent lésé, mais Mathieu Lartot saura trouver les mots justes pour justifier un tel choix. Sachez donc qu’aujourd’hui, afin de minimiser cette injustice je me suis fait aider d’un consultant de haut niveau : monsieur Anthony Savoie qui n’est d’ailleurs plus bon qu’à consulter dans tous les sens du terme. C’est donc lui qui a écrit ce que vous allez lire.
« Lacapelle jouait son avenir et nous, on jouait l’invincibilité à domicile. Match tendu donc, avec un bon début de nous et un 10 à 0 au bout de 11 minutes. Quelques petites chamailleries, histoire de dire qu’on est chez nous et qu’eux viennent chercher quelque chose. Au moins ça tient en éveil le public. Mais il est temps d’essayer de comprendre pourquoi Sylvain Chabaud a eu l’idée saugrenue de tenter de se faire la même coupe que Malik : une minicréte rigolote. J’espère qu’il n’a pas payé le coiffeur parce que sinon, c’est du vol.
23ème minute, le score gonfle tranquille, 20-0 et pourtant je peux vous dire que c’est pas simple de suivre le match à coté de Gégé qui craque complet et qui se déshabille pour mieux grimper en haut des tribunes et avoir un meilleur champ de vision avec son caméscope. Re-petite chamaillerie qui réveille une fois de plus le public âgé mais connaisseur ( ?). Gégé s’agace, il agite ses 52 kilos de muscle et fait trembler la caméra. Nom de dieu ! Ça rigole pas en zone abonné. Par contre sur le terrain ça pionce un peu.
Mi-temps ! Gégé ne comprend toujours pas pourquoi l’arbitre s’entête à siffler des en-avant mauvais noirs quand ils font en avant. Il trouve cela scandaleux et le fait savoir en braillant quelques mots crus à ne pas mettre entre toutes les oreilles. J’imagine déjà la séance vidéo des coachs avec les commentaires avisés de Gégé.
Dire qu’il y en a qui paie pour aller voir le spectacle de Moscato alors qu’on a tout ce qu’il faut à la maison.
Quelques cartons jaunes, blancs et même rouge pour un lacapellois qui a seulement fait ce dont tout le monde a rêvé de faire au moins une fois dans sa vie : mettre une poire à Lubienicki et le score ne bouge pas. 35ème, essai de Robin sur interception. Bonus offensif en poche et 27-0.
Pour finir, Tess plante un dernier essai histoire de dire qu’on a gagné proprement et qu’on reste invaincu à la maison, ce qui était l’objectif de la saison.