Avant match Ussel-USI :

A y est, on s’approche à grand pas du jour J, du dimanche D, à l’heure H du match M. Et ça devrait pas faire semblant.

Les mauvais noirs sont prêts au combat et je suis sûr que les rouge et noirs sont pareils. Ça m’étonnerait pas d’ailleurs, c’est bien le genre à essayer de nous gâcher la fête. Mais pour annihiler (cherchez dans le dictionnaire) toutes ambitions usselloise, va falloir que nos mauvais noirs préférés soient forts mais pas qu’eux. Nous aussi, va falloir qu’on soit là, présent, capable de faire du bruit et d’encourager sans relâche et surtout pour tout ça, faudra qu’on soit plein…enfin nombreux, parce que plein ça peut aussi vouloir dire autre chose, et si j’en crois quelques messages lus sur rugby fédérale à propos de l’autre match des 16ème de notre secteur, il y aurait eu quelques dérapages qui mettent pas forcément les valeurs du rugby en avant. Supporters plein de bières, ambiance foutue en l’air. Donc nous, on sera pas plein mais on sera nombreux quand même et on encouragera au maximum de ce qu’on pourra faire. 

Pour les joueurs, je veux pas vous mettre la pression, mais en cas de victoire ou tout du moins de qualification et de montée, je vous ai préparé une putain de chronique pour le tour d’après, comme jamais vous n’aurez l’occasion d’en lire.

C’est bien simple dedans y a tout : de l’humour ciselé, de la finesse grandiose, de la grande littérature, des jeux de mots exceptionnels, des syntaxes parfaites, des photos truquées au millimètre, des bijoux de comparaison et des trésors de trouvailles. Ça serait quand même dommage de rater une telle chronique à cause d’une vilaine défaite.

Si avec ça je vous ai pas donné envie de vous déchirer, c’est que je ne comprends plus rien.

Après match USI-Ussel :

Oui, Il arrive enfin ce résumé de match. J’aurai bien voulu le faire hier soir, j’étais prêt mais des problèmes de connexion m’ont obligé à passer une partie de la soirée à chercher du réseau entre la buvette et le club house d’Ussel. Ce n’est donc que vers minuit qu’il m’a fallu me résoudre à attendre ce matin pour écrire.

Et ce matin donc, tout va bien, tout va mieux. A Issoire le soleil brille, la température frôle les 30° et l’eau est à 28. Les filles sont belles et savent s’habiller, les gens sont heureux et les joueurs doivent avoir mal à la tête. Mais que s’est il passé pour que le bonheur envahisse cette ville ? C’est simple messieurs dames, hier en fin de soirée les mauvais noirs ont validé leur montée en fédérale 2. Grâce à une défaite de gagnée, nous voila donc (une fois de plus) à l’étage au dessus. Et grâce à qui ? Bien sûr si vous lisez le journal, vous allez penser que c’est encore grâce à Robin et ses malheureux 24 petits points. Mais comme vous le savez, il ne faut pas toujours croire en la presse, qui souvent par manque de moyen envoi un stagiaire au bord du terrain, surtout quand le match à lieu un dimanche aux alentours de 17 heures. Non, mesdames messieurs, moi qui était présent au mach et qui m’y connait au rugby, je peux affirmer que cette qualification, nous l’a devons à un homme, un seul, un deuxième ligne de devoir (lui qui ne les aimait pas les devoirs quand il était petit), l’homme providentiel : Mimile Pelissier. Explication : Nous jouions, la vingtième minute d’un match engagé ou Ussel enquillait les pénalités tranquillement et menait 9-0 quand intervint l’action qui changea tout. Au terme d’un énième regroupement dans les 22 usselois, Julien Germa sort la balle, pour la donner à Lubi qui, sur un pas (si si), offre un caviar à Monsieur Pelissier, un peu à la rue, et donc dans la ligne de trois quart.

3 choix s’offrent alors à Emilien : 1/ dégueuler le ballon et se préparer à une mêlée comme tout bon deuxième ligne qui se respecte, 2/ faire une passe à l’ailier décalé et lui laisser finir le boulot (trop simple) ou bien aller défier l’adversaire, lui péter dans la gueule et prendre (certainement un cul). Et que croyez vous que Mimile ait fait ?? Rien de tout ça !

Mimile choisit l’option numéro 4, celle qui surgit furtivement à l’intérieur d’un cerveau de deuxième ligne une seule fois dans une carrière. Il exécute une merveille de passe au pied à ras de terre, en maitrisant parfaitement la théorie du troisième rebond qui fit tomber pilepoil le ballon dans les bras de JCR transports (de 9 à 78 places).

Essai qui change tout, vu qu’on revient à 9-7 et qu’on met un gros coup au moral des rouges et noirs. Les supporters issoiriens exultent, les supporters usselois sont refroidis et, tout ce que le stade compte de vieux guerriers aux oreilles abimées quitte le stade pour se réfugier loin là-bas dans les montagnes. S’il existe une association d’ancien deuxième ligne de devoir quelque part en France, je ne serai pas surpris que celle-ci envoie une lettre de réclamation à la FFR pour demander l’annulation pure et simple de la montée d’Issoire. De tel geste paraissent non seulement inimaginable, irréalisable mais aussi tout bonnement scandaleux. Ce n’est pas en montrant ça, aux enfants des écoles de rugby que nous arriverons à retrouver de vrais guerriers sur les terrains. Fallait que ce soit dit!
La suite du match ne fut qu’un festival de points robinesques jusqu’à la fin de la première mi-temps et une remontée fantastique des usselois en deuxième mi-temps qui ont eu le mérite d’y croire jusqu’au bout. Ces mêmes usselois qui doivent avoir certainement un entrainement supplémentaire par semaine sur le thème des troisième mi-temps : quelques tireuses à bière, un peu de ventrèche, un CD de variété française et en-avant jusqu’au bout de la nuit.
Quant aux mauvaises langues jalouses et aigries qui nous ont bien fait comprendre que la saison prochaine risque d’être très compliquée, qu’elles se rassurent, c’est à peu prés ce qu’elles disaient l’année dernière à la même époque en parlant de la montée en fédérale 3.