Après deux saisons passées au RC Mauriac devenu sa seconde famille, Mirko Garcevic part pour Issoire.

Repéré par le Mauriacois Romain Balmisse, coach de la sélection bulgare

« Ma famille ne savait pas quel sport je pratiquais, ils n’avaient jamais entendu parler de rugby. Ils ne comprenaient pas les règles », sourit Mirko qui poursuit : « Je me suis dit : ce sport est pour moi avec des contacts, un esprit d’équipe ».

Malheureusement pour lui, la pratique du ballon ovale est confidentielle au Monténégro avec seulement cinq équipes et donc très peu de matchs. « Il y avait des problèmes financiers car il n’y avait pas d’aides. Le championnat a fini par s’arrêter, mais en réunissant les joueurs des cinq teams, une équipe nationale s’est créée. Nous avons dû évoluer en Serbie qui compte entre 50 et 60 clubs, pour jouer plus. »

Lors d’une opposition face à la Bulgarie, Mirko est repéré par Romain Balmisse, prof de gym mauriacois qui est le coach de la sélection bulgare. Les qualités du garçon tapent dans l’œil du technicien.

« Au début, je n’avais pas prévu de partir du Monténégro mais mon coach m’a dit que Romain voulait me proposer de venir jouer en France, à Mauriac. J’ai accepté car je voulais continuer à jouer au rugby et me tester »

Mirko Garcevic va évoluer durant deux saisons avec le RC Mauriac et les aficionados vont se régaler de tous les plaquages qu’il casse et des défenses qu’il affole. Ses qualités ne passent pas inaperçues.

Outre le rugby, le Monténégrin a découvert une ambiance. « J’ai été très bien accueilli à Mauriac et je suis triste de partir. J’ai pu découvrir une autre culture et les gens m’ont beaucoup aidé, notamment Daniel Sors que je remercie du fond du cœur. Côté rugby, je me suis régalé à jouer avec mes partenaires et l’expérience que je vais vivre à Issoire va me permettre de m’évaluer et de voir jusqu’à quel niveau je peux jouer. »

Les dirigeants issoiriens qui sont venus jusqu’à Mauriac lui ont proposé un travail dans la surveillance. Mais avant de fouler la pelouse du Mas, Mirko repartira dans son pays, non sans un pincement au cœur pour ses anciens partenaires à qui il souhaite une remontée en Fédérale 3. Puis, après ses expériences à l’étranger, il rentrera définitivement à Podgorica, avec pour objectif d’aider à développer la pratique du rugby.

Dans une ville ou « le pont du Millénium » est le lieu emblématique, le raccourci avec le mythique stade Millénium de Cardiff coule de source pour un amateur de ballon ovale.