Ha ha, la voila la chronique que vous attendez tous.
Elle arrive. La dernière chronique de la saison régulière. Peut être pas la mieux, la plus rigolote, mais celle qui fait super plaisir. La chronique de la dernière défaite à domicile et du maintien réuni. Savourez là doucement, tranquillement, en buvant une dernière bière ou une petite tisane de verveine.
Défaite 17 à 19
Dés le coup d’envoi, on a tout de suite vu qu’on n’était pas là pour être ailleurs. Pas un match comme les autres cet après’m, Oh que non ! En haut des tribunes, en plus de la commission délation en tous genres composés majoritairement de vieux joueurs ou de joueurs à l’article du genou mort, il y avait une ribambelle de techniciens connectés de toute part pour savoir comment ça se passait ailleurs. Ailleurs, c’était bien évidemment à Saint Junien, ou les gars du Levezou devaient obligatoirement revenir avec quelque chose s’ils voulaient espérer nous passer devant et en nous voyant perdre. Ailleurs, c’était aussi à Millau, ou les gars de Figeac pouvaient encore espérer un miracle en gagnant là-bas avec le bonus offensif. Figeac ? Le bonus offensif ? Ha ha laissez- moi rire ! Heu ouais, rigole pas trop fort quand même. Ils l’ont fait ici, alors pourquoi pas là-bas. T’aurais vu le cirque. L’oreillette enfoncée dans le chou-fleur, le portable de l’autre coté. Les écrans radars qui clignotaient de partout, en comparaison, le labo Magma et Volcans aurait fait penser à un manège de fête foraine. Et là devant nous, juste en bas, les 4 entraineurs du groupe. Si si, c’est bien eux. Evidemment, si on n’a pas suivi depuis le début de la saison, on peut ne pas les reconnaitre. Dédé est devenu chauve, Hibou n’a plus d’ongles, Malik a les cheveux blancs et Bara a perdu pas loin de 70 kg. Les soucis sans doute.
Tension maximale, ambiance de la brousse, et toujours la musique au top pour annoncer la sortie des joueurs. Pas là non plus pour rigoler le Gégé.
D’entrée de match, on s’est rendu compte que les autres venaient pour jouer vite, et que les mauvais noirs avaient décidé que non. Eux plus solides, nous plus vifs pour un joli match, finalement gagné par Cahors. Au coup de sifflet final, tout le monde était content. Eux parce qu’ils étaient qualifiés et nous parce qu’on se maintenait. Et là, vous vous dites : « hein ? Mais comment est-ce possible ? L’USI ? Ces mauvais noirs plus mauvais que noirs ? Comment ont-ils réussi à se maintenir ? Je suis abonné au rUSIgby depuis longtemps et je n’y lis que branlée, défaite, rouste et reculade. Et maintenant vous me dites qu’ils sont maintenus en fédérale2 ? Et à la régulière en plus ! Hé oui madame, c’est ainsi. Vous lisez bien, vous ne rêvez pas. Ils l’ont fait, et si vous voulez savoir comment, reprenez donc les chroniques depuis le début de la saison. La victoire contre Gaillac. La première de la première journée aura été celle qui aura fait la différence avec les autres encore plus mauvais que nous. Relisez les fables de Lafontaine et vous y trouverez certainement votre bonheur en cherchant bien. Quelques jolies gifles, d’honteuses branlées, mais aussi une poignée de bonus défensif et 3 ou 4 victoires qui nous ont permis de garder la tête hors de l’eau. Quelques fois, il ne nous restait guère qu’une narine, mais ça suffisait pour respirer et y croire encore. Alors, tout au long de la saison on a pu lire ici ou là, qu’on était une équipe faiblarde, limité aussi bien techniquement que physiquement, maladroite, emprunté, et pire encore, sympathique. Peu nous voyaient à ce niveau la saison prochaine. Les champions des pronostics ne misaient guère plus que quelques cacahuètes et des jetons de caddies sur nos victoires. Ils pensaient que la formation, c’est bien joli, mais si tu comptes pas un pilierdoitshvili ou un ailierdesiles dans ton équipe, tu peux déjà te préparer à aller voir plus bas. Hé ben non , et n’en déplaise aux pisse-vinaigre.
On reste ici, on y est bien, les terrains sont beaux, les arbitres pas trop mauvais et les équipes intéressantes.
Je sais pas si on y prendra racine, mais tout ce qui est pris n’est plus à prendre. Excusez-nous, mais on va essayer de s’installer ici, ça nous a l’air pas trop mal. Et merci pour tout.